Visite à l’institut d’art contemporain de Villeurbanne : Michel est le regardeur
Au sein de l’exposition : Rendez-vous 13
Comme chaque fois, j’étais très enthousiaste à l’idée de faire la visite à l’IAC de Villeurbanne avec les membres de l’atelier de Béna et leurs sympathisants. Très sincèrement je ne regrette pas avoir fait ce déplacement, même si, je l’avoue, je ne suis pas rentré à Jassans le cœur chargé d’émotions positives. Mais qu’importe, la définition de l’art, si j’en crois wikipédia, n’est-elle pas : « L’art est une activité humaine, le produit de cette activité ou l’idée que l’on s’en fait, s’adressant délibérément aux sens, aux émotions et à l’intellect. On peut dire que l’art est le propre de l’homme, ce qui le distingue au sein de la nature, et que cette activité n’a pas de fonction clairement définie ». En ce qui concerne l’IAC dans son ensemble, j’ai aimé ! A l’accueil, une personne à l’écoute des visiteurs, pas avare d’explications. Après cette formalité, nous entrons dans un bâtiment pour lequel l’architecte a su doser les volumes, et offrir ainsi aux artistes exposants des salles à la dimension de leur œuvre. Le fascicule remis à l’accueil se révèle très bien organisé pour permettre au visiteur de s’orienter dans ce dédale de salles, mais aussi comprendre le message de chaque artiste. En fait, je n’ai ouvert cet opuscule qu’à la salle 3, la salle 2 étant occupée par une classe de CM1. Je m’y arrêterai au retour… Je ne vais pas commenter chaque artiste, chaque œuvre. Beaucoup de ces œuvres ne m’ont pas transcendé. Quelques-unes m’ont intéressé : Le témoignage de Nikita KADAN ; l’incident du Villars de Nelly MONNIER ; la vidéo de LU YANG où la maîtrise de la mise en scène et du graphisme est évidente ; les captures d’écran présentées par Thibault BRUNET font naître une certaine forme de désolation multi facettes ; l’interprétation des mobiliers urbains de Nicolas MOMEIN que chaque jour nous avons sous les yeux et que nous ne voyons pas. Je me suis arrêté, en me dirigeant vers la sortie, devant le travail de Charles LIM qui interprète avec succès, dans une double vidéo, l’immensité de l’espace maritime de Singapour. Cela sur des écrans adaptés au volume de la pièce créant ainsi, une mise en scène intime. Cette juxtaposition d’images donne un message subliminal qui évoque, en effet-miroir, notre juste dimension par rapport aux éléments qui nous entourent, et on ressent la nécessité de notre humilité. La visite est maintenant terminée, je consulte une dernière fois mon programme pour m’assurer que je n’ai rien oublié. Diable ! Je suis en plein cœur d’une installation, en salle 1. Lors de mon premier passage dans ce volume, je me suis demandé pourquoi les organisateurs n’avaient pas terminé la déco. J’implore Guillaume LOUOT de m’excuser de mon ignorance devant son œuvre. Mais à vrai dire, je ne ressens rien : ni attendrissement, ni complaisance, ni extase, ni colère, ni angoisse. Le vide total ! Aucune émotion, juste un peu d’étonnement devant ce grand vide. Le fascicule, évoque les dimensions schématiques de chaque face du modèle de voiture BMW 2002 tii ; Aïe, je ne me vois pas au volant de la merveille créée par les ingénieurs du célèbre constructeur. Pourtant, en 1975, un ami qui possédait un bolide de ce type, m’a autorisé à le piloter durant un après-midi sur le circuit du Castelet. Je me souviens que ce jour là, j’avais le cœur qui battait la chamade. Je me voyais déjà, détrônant J.P. BELTOISE et HENRI PESCAROLO des circuits automobiles internationaux. Quel bonheur de taquiner cette dame autoritaire et d’une nervosité qui me fascinait. Elle répondait à chacune de mes sollicitations par de longs VRAOUMMMM autoritaires et aussi langoureux et sensuels. Mais aujourd’hui, dans cette salle n’1 de l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne, je m’ennuie terriblement. Guillaume LOUOT. Sincèrement, je n’adhère pas. Je voudrais vous transmettre une citation de Louis JOUVET que j’ai entendue il y a peu et qui mérite d’être méditée : « Il faut mettre un peu d’art dans sa vie et un peu de vie dans son art ». Michel DRUETTE |
Michel, tu as l’art du reportage , quel plaisir de lire tes lignes. Bravo!
Je vois que l’art contemporain déclenche chez toi un humour artistique……
Rendez-vous donc à la Biennale de Lyon
Arlette
Merci pour cet article ; moi, étant un peu “novice” c’était ma première visite à l’IAC de Villeurbanne, très contente d’y aller avec Bena et qques uns de ses élèves.
Pour la salle 1 : waouh, le vide sidéral !! (moi aussi je me suis dit : l’expo est ouverte mais cette salle n’est pas prête…. !!, moi aussi j’ai consulté mon petit fascicule et tenté en vain d’imaginer les contours de la BMW !!)
mais bon,….
J’ai été peu inspirée par plusieurs des salles et, très franchement, les seules oeuvres qui m’ont vraiment “parlé” sont les photographies des frères ESSOP (salle 13), les créations de Nicolas MOUMEIN (salle 12), et d’une manière très différente le travail de Nikita KADAN (salle 2).
mais c’est tjrs intéressant de se “frotter” à ttes sortes oeuvres plastiques, et effectivement le lieu lui-même et l’équipe d’accueil m’ont bcp plu.
Mary-No THEVENARD